BABEL : histoire de langues
Année académique 2023-2024
Cours de Philippe Dejaive
Philippe Dejaive, licencié et agrégé en histoire, professeur d’histoire et de latin aux Athénées d’Andenne et de Dinant, archiviste et conférencier.
Frais de participation au cours : 45 euros pour l’année académique
Comme l’avait déjà remarqué Aristote, le langage est le propre de l’Homme : cela le différencie de l’animal. Mais ce langage a aussi permis la transmission de savoirs ou de techniques. C’est sans doute une évolution capitale dans l’histoire des hominidés.
S’intéresser aux langues, les regrouper en familles linguistiques, analyser les emprunts d’une envers l’autre (café ou tomate se disent de la même façon dans toutes les langues car l’origine est commune), c’est une manière de comprendre l’Homme. La géopolitique n’est, du reste, jamais éloignée des questions linguistiques.
Une langue se développe dans une société et dans un espace donné. Ainsi les Esquimaux ont des myriades de termes pour désigner la neige selon la consistance de celle-ci. Les expressions et la vision du monde sont en partie conditionnées par les langues. « Faire l’école buissonnière » se dit en espagnol « faire le jeune taureau » : quelle référence plus hispanique peut-on avoir !
Notre langue française s’est approprié des mots italiens (balcon), aztèques (chocolat), arabes (safran) ou hindis (gourou) tandis que les autres langues faisaient de même.
Nous débuterons le cours par les langues préhistoriques, par définition, hermétiques à notre compréhension. Néanmoins, il n’est pas impossible d’imaginer certaines choses à leurs propos.