De la féminisation à l’écriture inclusive, quelle langue pour quelle justice ?
Conférence de Jean-Marie Klinkenberg
- Jeudi 15 mars à 14h30
Dans le cadre de « La langue française en fête »
La question de l’écriture inclusive a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps. Elle n’est pourtant qu’un paragraphe d’une histoire à rebondissements : celle du rôle que le genre grammatical joue dans les rapports humains. Le premier volet de l’exposé relèvera de la science linguistique : qu’est-ce que le genre dans les langues ? et quelles sont ses implications sur la représentation que nous nous faisons du monde ? Mais, rapidement, des questions d’ordre social y surgiront : à quel modèle des rapports entre hommes et femmes renvoie l’usage que nous faisons du genre ? Ces questions, l’orateur — troquant sa casquette de linguiste contre celle de citoyen engagé — les formulera dans un cadre bien précis : celui de la politique linguistique. La question devenant alors : comment la langue peut-elle nous aider à faire advenir plus de justice dans notre monde ? Comment et à quelles conditions pratiques ? C’est en ce point précis qu’on reviendra à l’écriture dite inclusive…
Titulaire d'une maîtrise en philologie romane docteur en philosophie et lettres, Jean-Marie Klinkenberg a été professeur titulaire à l’ULg où il occupait la chaire de « Sémiologie et rhétorique ». Il a également été président du Centre d’études québécoises de Liège et a créé à l'Université de Liège un Centre d’études de la littérature francophone de Belgique. Professeur visiteur à Tel-Aviv, Mexico, Urbino, São Paulo, Montréal, Jyväskylä. il est également expert au CNRS, au FNRS/NFWO et membre de l'Académie royale de Belgique et du Haut Conseil de la Francophonie. Il est consultant permanent près les éditions Larousse. Il est président du Conseil supérieur de la langue française et de la politique linguistique de Belgique.